Si Robert Schuman revenait en octobre 2025, que nous dirait-il sur la situation du couple franco-allemand, de l'Europe et du Monde ?
Si Robert Schuman, l’un des pères fondateurs de l’Europe unie et artisan de la Déclaration du 9 mai 1950, revenait en octobre 2025, voici ce qu’il nous dirait probablement, avec sa vision humaniste, son pragmatisme lorrain et son attachement viscéral à la paix par l’intégration européenne :
- Un héritage à préserver : Schuman rappellerait que la réconciliation franco-allemande, scellée par le traité de l’Élysée et symbolisée par des projets concrets comme la CECA, reste le socle de l’Europe. Il saluerait les initiatives récentes (Conseil des ministres franco-allemand, sommets sociaux, programmes économiques communs), mais s’inquiéterait de leur manque d’ambition politique. « La coopération technique ne suffit pas : il faut une volonté politique commune, une vision partagée pour l’Europe ».
- Divergences et paralysie : Il constaterait avec tristesse les désaccords persistants sur la dette, l’énergie, la défense et la transition écologique. « La France et l’Allemagne ne peuvent se permettre de tergiverser. Leur désunion affaiblit toute l’Europe », diriez-vous en écho à ses propres combats pour la CECA. Il appellerait à un « nouveau compromis historique », comme celui de 1950, pour relancer l’intégration européenne.
- Responsabilité commune : Schuman, qui a toujours cru au rôle moteur du couple franco-allemand, exhorterait Macron et Merz à « dépasser les égoïsmes nationaux et proposer un projet fédérateur pour l’Europe, sinon d’autres décideront à notre place ». Il rappellerait que « l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble, mais par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait » — et que ces réalisations doivent être portées par Paris et Berlin.
- Une Europe en crise d’identité : Schuman serait profondément préoccupé par la montée des populismes, des euroscepticismes et des divisions Est-Ouest. « L’Europe ne peut être un simple marché. Elle doit être une communauté de destin, fondée sur des valeurs communes et une solidarité active », martèlerait-il. Il dénoncerait les blocages institutionnels et l’absence de leadership clair, surtout face aux crises migratoires, climatiques et géopolitiques.
- Défense et souveraineté : Il saluerait les progrès récents (fonds européen de défense, relance industrielle), mais les jugerait insuffisants. « Une Europe qui dépend des États-Unis pour sa sécurité et de la Chine pour son économie n’est pas une Europe souveraine », diriez-vous. Il appellerait à une défense européenne intégrée, une politique étrangère commune et une autonomie stratégique, comme il l’a esquissée dès 1950 avec la Communauté européenne de défense (CED).
- Élargissement et approfondissement : Schuman, qui a toujours défendu une Europe ouverte mais structurée, soutiendrait l’élargissement à l’Ukraine et aux Balkans, « à condition de réformer en profondeur les institutions pour éviter la paralysie ». Il insisterait sur la nécessité d’une Europe à plusieurs vitesses, avec un noyau dur (zone euro, défense, énergie) et des cercles concentriques pour les autres États.
- Transition écologique et sociale : Il verrait dans la transition écologique une opportunité pour « refonder le projet européen sur des bases durables et solidaires ». « L’Europe doit montrer que la prospérité et la justice sociale peuvent aller de pair avec la protection de la planète », diriez-vous, en appelant à un « New Deal européen » pour l’emploi, l’innovation et le climat.
- Russie et Ukraine : Schuman, qui a connu les ravages de la Seconde Guerre mondiale, condamnerait sans réserve l’aggression russe en Ukraine. « La paix en Europe ne peut reposer sur la loi du plus fort », rappellerait-il. Il appellerait l’Europe à « soutenir l’Ukraine sans faiblir, mais aussi à préparer un plan de paix qui garantisse la sécurité de tous, sans naïveté ni soumission ».
- États-Unis et Chine : Il s’inquiéterait de la polarisation du monde entre Washington et Pékin, et de la dépendance européenne vis-à-vis de ces deux puissances. « L’Europe doit être un troisième pôle, porteur de multilatéralisme, de droits de l’homme et de développement durable », insisterait-il. Il plaiderait pour une « autonomie stratégique européenne », notamment en matière de technologie, d’énergie et de monnaie, pour éviter d’être « l’otage des tensions sino-américaines ».
- Proche-Orient et Afrique : Schuman, qui a toujours cru au rôle stabilisateur de l’Europe, appellerait à une politique méditerranéenne et africaine ambitieuse, fondée sur des partenariats économiques, éducatifs et sécuritaires. « La paix mondiale commence par la stabilité régionale. L’Europe doit être un pont, pas une forteresse », diriez-vous, en citant l’exemple de la CECA et de la réconciliation franco-allemande.
- Face aux États-Unis : Schuman, qui a connu le plan Marshall mais aussi les pressions américaines, mettra en garde contre une Europe « vassalisée ». « Nous devons être des alliés, pas des vassaux. L’OTAN ne peut remplacer une défense européenne », rappellerait-il, en appelant à un « rééquilibrage des relations transatlantiques ».
- Face à la Chine : Il dénoncerait la naïveté européenne face aux ambitions chinoises. « La Chine n’est pas un partenaire comme les autres. Nous devons coopérer là où c’est possible, mais défendre nos intérêts et nos valeurs là où c’est nécessaire », diriez-vous. Il plaiderait pour une « stratégie européenne coordonnée » sur les investissements, les technologies et les droits de l’homme.
- Face aux crises globales : Schuman, qui a toujours cru au rôle de l’Europe comme force de paix et de progrès, appellerait à une « Europe puissance », capable de peser sur les enjeux climatiques, migratoires et numériques. « Le monde a besoin d’une Europe unie, solidaire et innovante. Sinon, ce seront les lois de la jungle qui prévaudront ».
« En 1950, nous avons choisi la paix par l’intégration. En 2025, le choix est tout aussi clair : soit nous continuons à construire une Europe unie, souveraine et solidaire, soit nous acceptons de devenir les spectateurs d’un monde dominé par les rapports de force. La France et l’Allemagne ont une responsabilité historique : celle de montrer que l’Europe n’est pas un rêve du passé, mais une nécessité pour l’avenir. L’Europe ne sera forte que si nous le voulons. Agissons, avant qu’il ne soit trop tard. »
Source : Mistral AI / le Chat
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