Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par De la Boisserie

Au moment où l'intégration euratlantique connaît un nouvel élan, après que l'Alliance atlantique et son organisation associée, l'OTAN, aient entrepris une profonde refondation, et alors que la Russie est mise au ban des nations occidentales et du G7, il parait sage de prendre la mesure des autres grands mouvements stratégiques qui ont anticipé ou qui accompagnent cette nouvelle dynamique stratégique transatlantique.
Parmi ces grands mouvements figurent non seulement la montée en puissance de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (dont la présentation fait l'objet d'un autre article de Regards-citoyens.com ; cf. http://www.regards-citoyens.com/article-29534100.html) mais également le renforcement d'une autre organisation importante en matière de sécurité collective et de gouvernance économique suprarégionale  : l'Organisation du Coopération de Shangaï (OCS).

L'Organisation de Coopération de Shangaï est une organisation intergouvernementale créée à Shanghai le 15 juin 2001, qui regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Elle propose un statut d'observateurs ou d'invités à d'autres pays.

On y pratique deux langues de travail : le russe et le chinois.
L'OCS a pour origine le mécanisme "Shanghai Cinq", établi en 1996 par la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan avec pour objectif de renforcer la confiance, entreprendre des désarmements dans les régions frontalières et promouvoir la coopération régionale.
Les institutions de l'OCS sont composées de deux parties : le mécanisme de rencontre et les organes permanents. L'organe du plus haut niveau est le Conseil des chefs d'Etat. Les institutions permanentes comprennent le secrétariat à Beijing et la Structure antiterroriste régionale (RATS) à Tachkent, capitale ouzbeke.
Selon la charte de l'OCS, les missions majeures du bloc consistent à renforcer la confiance et le bon voisinage au sein des pays membres, développer la coopération dans divers domaines, surtout les domaines politique, économique, scientifique, culturelle, éducative, énergétique, du transport et de la protection de l'environnement, maintenir la paix et stabilité régionales, promouvoir la création d'un nouvel ordre politico-économique international caractérisé par la démocratie, la justice et la rationalité.
Prié de commenter les déclarations de certains experts qui comparent l'Organisation de coopération de Shanghaï à une organisation militaire qui s'oppose à l'Alliance de l'Atlantique Nord, Vladimir Poutine, alors Président de la Russie, a déclaré en août 2007 : "Cela ne correspond pas à la réalité. Une telle comparaison n'est adéquate ni dans son contenu ni dans sa forme. […] De nos jours, l'OCS est une organisation qui s'occupe de questions économiques et politiques, encore que la composante économique de son activité soit au premier plan" ; tout en rappelant que l’OCS avait été créée pour régler les problèmes des frontières, surgis après l'éclatement de l'Union Soviétique entre les Etats souverains nouvellement formés et la Chine.
"Nous avons réglé ce problème. L'URSS a mené des négociations avec la Chine sur la frontière pendant une quarantaine d'années, et il y a un certain temps, nous avons finalement signé un accord frontalier, en acceptant certains compromis qui arrangeaient les deux parties. Un travail analogue avec d'autres membres de l'OCS a également abouti à des résultats positifs", a poursuivi Vladimir Poutine.
"Les activités multiples de l'OCS intéressent de plus en plus d'autres pays de la région, et notamment le Pakistan, l'Inde, l'Iran et l'Afghanistan qui envoient régulièrement leurs observateurs aux sommets de l'Organisation de coopération de Shanghai", a ajouté V. Poutine.
"Quant à la composante militaire, elle n'est pour l'OCS ni principale ni dominante ; ce n'est pas un élément militaire à proprement parler, mais plutôt une composante antiterroriste", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "L'Organisation de coopération de Shanghai n'est pas un bloc fermé, et pour ce qui est des exercices militaires conjoints, la Russie en organise également avec d'autres Etats, y compris avec les pays membres de l'OTAN".
Fait nouveau réellement significatif de l'importance croissante de l'intérêt que portent à l'OCS les puissances régionales : lors d'une conférence régionale consacrée à l'avenir de la stabilité dans la région ainsi qu'à l'Afghanistan, qui s'est tenue à Moscou le 27 mars 2009, et à laquelle ont pris part le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ainsi que des représentants des pays du G8, du Turkménistan, de la Turquie, de l'Iran, de l'ONU, de l'Organisation du Traité de sécurité collective, de l'OSCE, de l'UE et de l'OTAN, le ministre des affaires étrangères pakistanais a fait savoir que son Pays souhaite adhérer à l'OCS.

 

États membres :

États observateurs (depuis juillet 2005) :

Invités :

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
I like the sharing you have made here for the users titled The Shanghai Cooperation Organization as this is one of the best and most interesting share so far. Very good and effective read and it has made the users understand the world of economic relationship.
Répondre