Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !
8 Août 2009
Le 27 juillet 2009, les ministres des Affaires étrangères de l'Union ont soutenu l'objectif de mettre en place une
stratégie communautaire pour la région de la Mer Baltique. La Présidence suédoise a exprimé le souhait que le Conseil "Affaires générales" adoptera des conclusions sur ce thème lors de sa
réunion des 26 et 27 octobre, afin qu'elles puissent être entréinées par le Conseil européen lors de sa réunion des 29 et 30 octobre.
Cinq années après le dernier élargissement de l'Union, la région de la Mer Baltique fait face à des problèmes urgents, parmi lesquels figurent notamment
la détérioration de la qualité environnementale de la Mer Baltique, la qualité médiocre des réseaux de transport, les entraves aux échanges et les problèmes d'approvisionnement énergétique. Or,
ces difficultés ont été accentues par un manque de coordination efficace à l'échelle de la région.
Au nom de la Commission européenn, le commissaire aux Transports, Antonio Tajani, a rappelé que l'objectif de cette stratégie est de renforcer la
coopération pour régler les problèmes et il a estimé qu'une " politique intégrée est indispensable ". Il a énuméré les quatre grands thèmes retenus par la Commission : environnement
(réduire la pollution marine et terrestre) ; économie (améliorer la prospérité nécessite d'éliminier les entraves aux échanges et de faciliter la libre circulation des travailleurs) ; énergie et
transport (améliorer l'accès aux marchés de l'énergie, développer les liaisons intérieures et extérieures de transport, préserver et renforcer l'attractivité de la région) ; sécurité (faire
de la région un modèle de sécurité maritime, réduire la criminalité transfrontière, ...).
Les orientations de cette stratégie seront arrêtées par le Conseil, tandis que la Commission se chargera de la coordination et du suivi des actions, a
précisé M. Tajani ; lequel a également confirmé que cette stratégie pour la Mer Baltique devrait servir de modèle pour d'autres stratégies, notamment pour le bassin du Danube (les travaux
relatifs à cette région débuteront en 2010).
Pour Astrid Thors, la ministre finlandaise des Affaires étrangères, il faut apporter la preuve de l'eco-efficacité de la Mer Baltique. " Tous les
Etats limitrophes ne sont pas entrain de discuter de cette stratégie avec nous comme des partenaires égaux et cela peut poser des poblèmes à terme ", a-t-elle déclaré, en référence aux pays
tiers que sont la Russie, le Bélarus et la Norvège. Elle a plaidé pour une stratégie " ambitieuse, iblée et concrète ".
Pour la Pologne, la Commission européenne doit jouer le rôle le plus significatif dans les domaines de la coordination, du suivi (monitoring) et du
reporting. " Nous ne pensons pas que la version actuelle du plan d'action soit prête pour son adoption. Nous pensons que ce plan d'action doit encore être modifié et discuté ". Et il
faudra arrêter le format idoine où ces discussions pourront se tenir.
L'Allemagne a insisté sur la " nécessaire transparence du processus de consultation ". Günter Gloser, le ministre adjoint au ministre allemand
des Affaires étrangères, a salué le fait que l'accent soit mis sur l'environnement (où il faut mettre " les bouchées doubles ") et l'économie. L'Allemagne est disposée à jouer le chef de
file sur certains sujets (bidiversité, formation, tourisme, nergie et promotion des PME). M. Gloser, qui a plaidé aussi pour la participation des pays tiers aux travaux, considère que la Mer
Baltique devrait servir d'exemple pour d'autres stratégies macro-régionales en Europe.
L'Autriche " appuie sans réserve " cette stratégie. " L'unité de l'UE sera-t-telle minée par une stratégie de ce type ? ". " Je ne
le pense pas ", a affirmé Michael Spindelegger, le ministre fédéral aux Affaires européennes, qui ne voit pas de contradiction entre l'exigence de préserver l'unité de l'UE et le
développement d'une telle coopération ; laquelle est, selon lui, un excellent modèle pour montrer que l'on peut mieux travailler dans certaines régions. Il considère également qu'il faut
associer les pays tiers à ces travaux.
Le Danemark a salué cette initiative, comme la Lithuanie et la Hongrie. Certains redoutent une dilution de l'approche communautaire, mais ce n'est pas du
tout de cette manière que le Danemark voit les choses. Ce pays estime au contraire que la stratégie pour la Mer Baltique est un moyen de rendre plus efficace le fonctionnement de l'UE, en créant
une sorte de "laboratoire " d'initiatives transfrontalières en matière de coopération. Pour la Lettonie, la priorité doit aller au renforcement de la coopération dans le domaine de
l'énergie. La Slovaquie, qui a insisté sur le besoin de renforcer la coopération économique, a appelé à accorder une importance équivalente à la future stratégie pour le bassin
du Danube.
S'agissant de la participation des pays tiers limitrophes aux travaux, la Commission a tenu à faire part de la position de la Russie qui se monre très
encline à participer aux discussions sur la stratégie.