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Regards citoyens

Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !

Berlin mise sur l'union politique pour sortir de la crise de la zone euro (Le Monde - AFP - Reuters)

L'Europe doit œuvrer à une intégration politique plus approfondie, aussi difficile soit cette tâche, a déclaré jeudi 14 juin la chancelière allemande, Angela Merkel, dans un discours au Parlement. "Il est aujourd'hui de notre devoir de rattraper ce qui n'a pas été fait [lorsque l'euro a été créé] et de mettre fin au cercle vicieux d'accroissement de la dette, de non-respect des règles", a estimé la chancelière.

"Tout le monde doit arrêter de financer la croissance avec de nouvelles dettes", a-t-elle dit, particulièrement en direction des Etats-Unis, dont l'Allemagne est souvent prompte à pointer du doigt les déficits. "La zone euro ne peut pas porter seule la responsabilité de la croissance. Tous les partenaires doivent faire des efforts", a-t-elle martelé. "Je sais que c'est ardu, que c'est douloureux, que c'est fastidieux. C'est une tâche herculéenne, mais inévitable."

La chancelière allemande a aussi plaidé pour un "rôle plus important de la BCE (Banque centrale européenne) dans la surveillance des banques". "Il nous faut une autorité de supervision plus indépendante", a-t-elle réclamé, critiquant une nouvelle fois le système actuel, reposant sur l'Autorité bancaire européenne (EBA). Cette dernière, jugée par l'Allemagne trop dépendante des régulateurs nationaux, a en particulier sous-estimé les problèmes des banques espagnoles, selon Mme Merkel.

L'ALLEMAGNE NE PEUT RÉSOUDRE SEULE LA CRISE MONDIALE

La chancelière a aussi mis en garde le G20 contre la tentation de faire reposer la résolution de la crise mondiale sur les seules épaules de l'Allemagne, dont il ne faut pas "surestimer les forces" selon elle. Elle s'est dite consciente du fait que, "une fois de plus, tous les yeux seront rivés sur l'Allemagne" lors de cette réunion, dont la crise de la dette sera "le thème central". Elle a cependant cherché à rassurer sur l'engagement européen de l'Allemagne et sa volonté de contribuer aux efforts pour relancer la croissance.

A tous ceux qui réclament plus d'engagement de l'Allemagne, des euro-obligations, une garantie commune de l'épargne en Europe, "à tous ceux-là je leur dis : oui, l'Allemagne est forte, elle est le moteur de l'économie et le pôle de stabilité en Europe", et elle veut mettre cette force et cette stabilité "au service de l'Europe", a-t-elle dit. Mais, dans ce contexte, "tous les paquets [d'aide] résonneront dans le vide si on surestime les forces de l'Allemagne", a-t-elle rappelé. Elle a, en outre, prévenu que son pays ne se satisferait pas de "solutions de facilité", de "la médiocrité" dans les recettes mises en œuvre pour contrer la crise.

Voir également : Les trois principaux défis qui se présentent à l'Union européenne pour qu'elle devienne une authentique Union politique ainsi que les articles auxquels ils renvoie.

 

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