Compensation et taxe Tobin de démocratie financière
La chambre de compensation des démocraties fonctionne exclusivement avec une monnaie commune. Tout
règlement dans cette monnaie entraîne le prélèvement d’une taxe qui représente la prime de conformité juridique de l’objet sous-jacent à la transaction. La taxe est versée dans un fond destiné à
financer le contrôle judiciaire des opérations de marché et à indemniser tout opérateur dont les droits sont déclarés lésés et insuffisamment garantis par les règles de fonctionnement du
marché.
La “taxe de compensation Tobin” constitue un capital de marché couvrant l’égalité effective des droits dans la communauté des démocraties. Ce capital couvre le risque systémique et attire les épargnants internationaux qui sont protégés contre la défaillance des emprunteurs fussent-ils des États ou des entreprises multinationales. Les emprunteurs sont libres de ne pas acheter leur liquidité sur le marché de compensation pour ne pas payer la taxe. Mais les prêteurs n’étant plus protégés par la démocratie de marché demandent alors des taux d’intérêt plus élevés pour couvrir le risque d’opacité financière et l’absence de garantie judiciaire.
Cet article a été préalablement publié sur mon blog (cf. http://rse.lemonde-apres.com/pierresartondujonchay/)