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Publié par ERASME

Candidat à la primaire socialiste, François Hollande réagit à la crise de la dette. Il craint une explosion de la zone euro, dénonce le mauvais fonctionnement du couple franco-allemand et appelle à réduire les déficits au plus vite.

Comment analysez-vous la crise de la zone euro ?

Une course de vitesse se joue entre les marchés et les Etats. Tant que les gouvernements européens n'auront pas pris de dispositions fermes et durables pour réagir aux attaques, la spéculation gagnera. Plutôt que de crier à l'atrocité des marchés, la seule réaction doit être l'organisation de l'Europe à la fois dans ses mécanismes de solidarité et le gouvernement économique de la zone. Il n'y a pas d'exemple dans l'histoire d'une monnaie qui n'est pas encadrée par une autorité politique.

Que manque-t-il aujourd'hui à l'Europe ?

La France et l'Allemagne font défaut. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel portent une lourde responsabilité dans le divorce du couple franco-allemand car la zone euro ne peut fonctionner que s'il y a une totale concordance de vue entre les deux pays qui représentent plus de 40 % de sa puissance économique. La France doit montrer qu'elle est capable de cohérence et l'Allemagne de solidarité. Quand l'attentisme rencontre l'égoïsme, c'est la crise.

Craignez-vous une explosion de la zone euro ?

Oui, parce que le temps de la politique européenne est un temps long, quand celui des marchés est immédiat. Tout retard se paye au prix le plus élevé. Je suis d'une très grande sévérité à l'égard des chefs d'Etat et de gouvernements qui ont repoussé à septembre le règlement de la question grecque. Ils ont ouvert la boite de Pandore. Il est indécent de faire supporter aux Grecs, par des plans d'austérité qui s'ajoutent les uns aux autres, l'impéritie de l'action européenne. Si, comme je l'avais souhaité, il y avait eu une mobilisation beaucoup plus rapide du Fonds européen de stabilité, une ligne de crédit flexible pour résoudre le problème de liquidités, une autorisation immédiate de la Banque centrale européenne pour racheter des obligations secondaires, un emprunt européen - les eurobonds - capable de se substituer aux dettes souveraines, s'il y avait eu une participation plus ou moins volontaire des banques et si l'on avait ajouté une taxe sur les transactions financières que vient d'adopter le Parlement européen, il n'y aurait plus aujourd'hui de crise des dettes souveraines en Europe.

... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


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