L'Otan ne serait pas impliquée dans le largage d'armes aux Libyens par La France
L'Otan n'a pas été impliquée dans les parachutages d'armes par la France aux populations civiles libyennes, a déclaré jeudi son secrétaire général.
Anders Fogh Rasmussen, qui s'exprimait devant la presse à Vienne, a ajouté ne pas avoir d'information sur la fourniture d'armes aux Libyens par d'autres pays.
La France a reconnu mercredi que son armée avait procédé en Libye à des largages d'armes légères et de munitions afin de protéger les populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre.
Les largages de ces "moyens d'autodéfense" ont été faits début juin sur la région du djebel Nefoussa, au sud de Tripoli.
Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, a précisé jeudi que les armes parachutées comprenaient des fusils d'assaut, des fusils-mitrailleurs et des lance-roquettes de type RPG.
" Les armes légères qui ont été parachutées dans le djebel Nefoussa étaient destinées à des populations qui, a priori, ne sont pas formées à l'emploi des armes, ce qui rend illusoire l'utilité de leur envoyer des missiles anti-chars ", a ajouté l'officier français.
" Donc, ce sont des armes que les gens peuvent utiliser assez facilement. Ce sont des armes pour leur permettre de se défendre. Aucun missile anti-char Milan n'a été parachuté ", a-t-il poursuivi.
Le colonel Burkhard a confirmé que ces armes avaient été parachutées pendant plusieurs jours à la population de la région du djebel Nefoussa, menacée par les forces pro-Kadhafi, avec des colis d'aide humanitaire (vivres, eau, matériel de santé). Il n'a pas voulu préciser la provenance de ces armes.
Interrogé pour savoir si cette initiative française contrevenait aux dispositions contenues dans la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, votée le 17 mars, Anders Fogh Rasmussen a jugé qu'il appartenait au comité des sanctions de l'Onu de trancher cette question.
Le secrétaire général de l'Otan a estimé que la mise en application de cette résolution était un succès concernant la zone d'exclusion aérienne, l'embargo sur les armes et la protection efficace des civils.
Pour leur part, les rebelles libyens ont plaidé, par la voix de leur chef, Mahmoud Djibril, en faveur de l'obtention de plus d'armes en faveur des opposants à Mouammar Kadhafi.
" Leur donner plus d'armes permettra de remporter la bataille plus vite et nous pourrons ainsi verser le moins de sang possible ", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Vienne.
Source : Reuters