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Publié par Jean Poche

La Banque centrale européenne (BCE) a corrigé à la baisse, jeudi 8 septembre, ses prévisions de croissance pour la zone euro, prenant ainsi acte des récents développements négatifs de l'économie et de l'humeur des marchés financiers, tout en maintenant ses prévisions d'inflation inchangées.

La BCE entrevoit désormais une croissance de 1,6 % en 2011. C'est une claire marche arrière : lors de la précédente révision trimestrielle de ses prévisions, en juin, elle avait au contraire relevé sa prévision de croissance à 1,9 % pour cette année.

Pour l'an prochain l'institution monétaire européenne table sur une croissance de 1,3 %, contre 1,7 % jusque-là. L'économie de la zone euro devrait croître "très modérément" au second semestre de l'année en cours, les incertitudes sont "particulièrement élevées" et les risques, "intensifiés", a estimé jeudi le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, lors d'une conférence de presse à Francfort.

Risques inflationnistes "équilibrés"

Concernant l'inflation en revanche la BCE n'a pas changé son fusil d'épaule par rapport à juin. Elle s'attend toujours à une hausse des prix de l'ordre de 2,6 % cette année, et de 1,7 % l'an prochain. Les risques inflationnistes sont "globalement équilibrés" a estimé Jean-Claude Trichet jeudi, alors qu'ils constituaient un souci majeur pour la Banque centrale il y a quelques mois à peine.

Le mandat de la BCE est de garantir la stabilité des prix, avec un maintien de l'inflation à un niveau proche mais inférieur à 2 % à moyen terme. La BCE a décidé de garder son principal taux directeur, référence du crédit en zone euro, à 1,5 %. Une nouvelle hausse prochaine du taux ne semble plus à l'ordre du jour.

Les prévisions de croissance et d'inflation de la BCE sont des moyennes calculées par l'AFP, la BCE publiant ses prévisions sous forme de fourchettes.

Critiques allemandes

Jean-Claude Trichet a, par ailleurs, défendu avec véhémence le bilan des interventions de son institution pendant la crise et renvoyé la balle aux gouvernements européens, attaquant tout particulièrement l'Allemagne.

"Dans la pire crise depuis la seconde guerre mondiale, nous avons maintenu la confiance dans la monnaie, et notre capacité à assurer la stabilité des prix", a dit M. Trichet.

"Nous avons assuré la stabilité des prix de manière impeccable – impeccable ! –, et j'aimerais bien entendre des félicitations pour une institution qui a apporté pendant treize ans la stabilité des prix à l'Allemagne, ce qui est mieux que ce que ce pays a connu pendant les cinquantedernières années", s'est-il emporté.

 

Lire l'allocution de Jean Claude Trichet

 

Pour les réponses en ligne, en video, de Jean-Claude Trichet aux questions des journalistes, voir : http//www.ecb.int/press/tvservices/webcast/html/webcast_110908.en.html

 

 

 

 

 

 

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