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28 Février 2012
"Nous devons nous servir de la crise comme d'une chance. Nous avons besoin – justement maintenant – de plus et non de moins d'Europe", affirme l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl, âgé de 81 ans, dans une tribune publiée mardi dans le quotidien Bild. dans le journal le plus lu d'Allemagne. "L'Europe est notre avenir et il n'y a pas d'alternative à l'Europe. Nous avons toutes les raisons d'être optimistes et, à condition de le vouloir, l'Europe sortira plus forte de la crise actuelle. Ne nous laissons pas troubler", souligne-t-il dans le journal le plus lu outre-Rhin.
"L'avenir n'appartient pas aux sceptiques mais plutôt à ceux qui font avancer les choses avec un objectif clair devant les yeux. La discussion actuelle en Europe et la situation de crise qu'affronte la Grèce ne doivent pas nous conduire à perdre de vue l'objectif de l'unité de l'Europe, à douter et à faire machine arrière", ajoute-t-il. "Le chemin vers l'Europe a souvent été difficile (...) mais cela fait aussi partie de l'histoire de l'Europe et dans le futur, cela ne devrait pas changer fondamentalement", juge l'ancien chancelier.
Cette tribune de M. Kohl, qui s'exprime rarement publiquement, intervient alors que l'agacement à l'égard des plans de sauvetage de la Grèce est de plus en plus fort en Allemagne. Un large "STOP" barrait lundi la "une" de Bild qui s'est insurgé contre "les milliards" pour Athènes et 62 % des Allemands souhaitaient que le Bundestag fasse barrage à la nouvelle aide pour la Grèce, selon un sondage publié dimanche. Les députés du Bundestag ont adopté sans encombre lundi après-midi 27 février le dernier plan d'aide à la Grèce, mais la grogne monte parmi les élus sur l'étape suivante : l'augmentation envisagée du volume des mécanismes de sauvetage futurs.
Voir également :
* De la fragmentation politique d'une Union européenne toujours en quête d'un projet politique clair et d'un leader charismatique (1) - nouvelle édition - ainsi que les articles auxquels il renvoie
* Europe : besoin de continuité
* Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ne partagent - toujours - pas la même vision de l'Europe !
* Le « TSCG » : beaucoup de bruit pour rien ? par Antonio Vitorino (Notre Europe)
* L'Union européenne est-elle encore une puissance normative crédible ?
* Les 7 péchés capitaux de la PESC !