La France semble isolée à propos de Schengen
Réunis à Sopot (près de Gdansk, en Pologne) en Conseil informel, les ministres de l'Intérieur et de la Justice des pays de l'Union européenne n'ont pas opté pour la proposition française d'un recours temporaire aux frontières nationales en cas de crise migratoire au sein de l'espace Schengen.
La délégation française, représentée par Jean Leonetti, Ministre des Affaires européennes, a plaidé pour une " possibilité nationale de reprise de contrôle partiel aux frontières, en cas de flux migratoire trop important ".
Ce point de vue n'est pas partagé par les autres États membres, qui ont mis plutôt l'accent sur le mécanisme d'évaluation de Schengen et l'amélioration du système qui devrait notamment passer par Frontex, l'agence de surveillance des frontières extérieures de l'UE. La proposition de la délégation française n'a donc pas été suivie par les autres pays.
Les États membres envisagent d'invoquer les articles 70 et 77 du Traité de Lisbonne pour s'opposer à toute proposition allant dans le sens d'un rétablissement des frontières.
Il est à noter que le Danemark a déjà décidé unilatéralement de réinstaurer des contrôles douaniers à ses frontières avec la Suède et l'Allemagne. Cette mesure a d'ailleurs créé de vives tensions au sein de l'UE.
Le Danemark s'est abstenu d'intervenir, à Sopot, en ce qui concerne le dossier Schengen.