Ce blog est destiné à stimuler l'intérêt du lecteur pour des questions de société auxquelles tout citoyen doit être en mesure d'apporter des réponses, individuelles ou collectives, en conscience et en responsabilité !
1 Janvier 2014
Peu après minuit, le premier ministre, Valdis Dombrovskis, et son homologue estonien, Andrus Ansip, devaient participer à une cérémonie à la banque publique Citadele de Riga pour retirer d'un distributeur les premiers billets en euros.
UN REDRESSEMENT CITÉ EN EXEMPLE
La Lettonie est le deuxième pays balte et le quatrième pays ex-communiste de l'Europe centrale et orientale à adopter la monnaie
unique, après la Slovénie en 2007, la Slovaquie en 2009 et l'Estonie en 2011. Le pays avait espéré adhérer à l'euro dès 2008, mais la crise mondiale a balayé cet espoir, le produit intérieur brut
letton chutant de 25 % en 2008-2009, la plus grave récession dans le monde. Riga a ensuite su effectuer un redressement économique spectaculaire.
« Grâce à ces efforts, la Lettonie entrera dans la zone euro plus forte que jamais, envoyant ainsi un message d'encouragement à d'autres pays engagés dans un processus d'ajustement économique difficile », a déclaré à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Les Lettons craignent toutefois une flambée des prix. Selon un sondage mené en décembre par l'institut SKS, 25 % approuvent le passage à l'euro et 50 % sont contre. Les autres restent indécis ou sans opinion. Le premier ministre Dombrovskis a fait valoir que l'adhésion à l'euro aiderait l'économie lettone en facilitant les échanges et en renforçant la confiance des investisseurs.
LE TRIO BALTE BIENTÔT AU COMPLET
La Lithuanie devrait suivre en 2015, complétant le trio balte des anciennes républiques soviétiques dans une zone euro qui n'est pas encore tout à fait guérie, et compte cinq pays – Espagne, Chypre, Grèce, Irlande, Portugal – ayant bénéficié de plans de sauvetage.
Quinze ans après le lancement de l'euro, en 1999, quelque 333 millions d'Européens utilisent désormais la même monnaie. Mais les autres candidats d'Europe centrale et orientale ne sont guère pressés de rejoindre le club.
Certains, comme la Hongrie ou la Bulgarie, sont loin de respecter les critères requis. D'autres, comme la Pologne et la République tchèque, voient des avantages à garder leurs monnaies nationales pendant encore un certain temps.
Lire le focus (édition abonnés) : La Lettonie, championne d'Europe de l'austérité
Lire le reportage (édition abonnés) : La Lettonie entre à reculons dans la zone euro