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Publié par ERASME

Voulant témoigner de cet évènement qui fut à l'origine de sa création, Regards-citoyens.com reprend ici la totalité d'une article du site tsahal.fr consacré à cette opération et publié 3 ans après son déclenchement. (cf. http://tsahal.fr/2011/12/27/il-y-a-exactement-trois-ans-tsahal-lancait-loperation-plomb-durci-a-gaza/)

Il y a cinq ans jour pour jour, Tsahal lançait l’Opération Plomb Durci à Gaza suite à la persistance des activités terroristes et des tirs de roquettes émanant de la bande de Gaza dirigés contre les civils israéliens.  Retour tout au long de la semaine et à travers différents articles sur le contexte, le déroulement et  les conséquences de l’Opération et la situation dans la bande de Gaza aujourd’hui.

Début de l’opération le 27 décembre 2008

Tsahal lance l’Opération Plomb Durci

Le 27 décembre 2008, le soir de l’allumage de la septième bougie de Hanoukka, et le dernier Shabbat de l’année, Tsahal lance l’Opération Plomb Durci à Gaza, dans le but de frapper les infrastructures et les rampes de lancement de roquettes du Hamas suite à la persistance des activités terroristes et des tirs de roquette émanant de la bande de Gaza et prenant pour cible des civils israéliens.

Vers midi, l’aviation israélienne entre en action, et commence à prendre pour cible les infrastructures du Hamas à Gaza, dont des tunnels souterrains de contrebande, des sites de lancement de roquettes et des entrepôts d’armes et de munitions.

Après deux jours de frappes exclusivement aériennes, Tsahal commençe à frapper à partir de la mer également. Les forces des différents corps d’armée attaquent des dizaines de cibles dans toute la bande de Gaza, telles que des entrepôts, des postes militaires, des tunnels, des rampes de lancement de projectiles vers Israël, et des sites de production et de stockage d’armes et de roquettes.

Parallèlement à ces frappes, Tsahal ouvre à plusieurs reprises les passages de « Kerem Shalom » et de « Erez » afin de permettre l’acheminement d’aide humanitaire, de nourriture, de médicaments, et d’ambulances à destination de la bande de Gaza. Dans un cas précis, Tsahal a même autorisé le transfert de deux enfants palestiniens blessés et de vingt malades chroniques depuis la bande de Gaza vers des hôpitaux israéliens afin qu’ils puissent recevoir le traitement médical nécessaire.

Pendant l’opération, Tsahal s’attaque aussi aux maisons des hauts responsables du Hamas. Dans la nuit du quatrième jour de l’opération, des avions militaires israéliens frappent les trois bâtiments du complexe du gouvernement du Hamas dans le quartier de Tel Awa, d’où étaient gérées les activités du Hamas, et leur soutien au financement, à la planification et à l’exécution d’activités terroristes. La vérification qui suit permet de mettre en évidence que les bureaux des ministres des affaires étrangères, des finances, du travail, de la construction et du logement, et le siège de l’organisation ont été complètement détruits.

Le bureau du chef de l’organisation terroriste du Hamas, Ismail Haniyeh, le bâtiment du conseil législatif à Gaza, et les maisons des hauts responsables du Hamas Nizar Rayyan et Amrin Nabil ont aussi été bombardés. Les maisons de Rayyan et de Nabil ont été ciblées pour les armes qui y étaient dissimulées. Rayyan et sa famille ont été prévenus au préalable de la frappe, mais ils ont refusé de quitter les lieux. En outre, Tsahal  frappe deux mosquées utilisées pour stocker des roquettes Qassam, des missiles Grad et de l’armement.

Deuxième phase de l’opération : mise en route des forces terrestres

Opération Plomb Durci

Le samedi, durant toute la journée, des avions de l’Armée de l’Air frapent des cibles terroristes dans la bande de Gaza, tandis que les forces terrestres de Tsahal se prépaient à la deuxième étape de l’opération.  A 20 heures, le signal est lancé. Une semaine après le début de l’opération, des troupes des  corps  blindé, d’infanterie, du génie militaire et d’artillerie pénètrent dans la bande de Gaza dans le but de frapper de façon très dure les infrastructures du Hamas dans leurs zones d’opération et de prendre contrôle de certaines rampes de lancement de l’organisation terroriste. Parallèlement en fin de journée, des dizaines de milliers de soldats réservistes sont convoqués par leurs unités pour se préparer à rentrer dans la bande de Gaza le lendemain.

Les forces terrestres impliquées dans l’opération effectuent des manœuvres terrestres sur toute l’étendue de la bande de Gaza et obtiennent de nombreux succès, le tout à l’aide d’une couverture des forces aériennes et navales : des dizaines de bâtiments piégés sont neutralisés, de nombreuses armes sont découvertes, des dizaines de terroristes sont arrêtés et ramenés en Israël pour y être interrogés, et enfin des centaines de terroristes sont blessés. Au cours d’une mission, des troupes parachutistes qui opèrent dans la zone d’El-Atatra au nord de la bande de Gaza trouvent une carte détaillant entre autres l’ensemble des endroits piégés à la bombe et les zones d’opération et de combat de l’organisation, y compris en plein milieu de la population civile.

L’acheminement de l’aide humanitaire à destination de la population civile de la bande de Gaza se déroule tout au long de l’opération. A cette fin, deux semaines après le début de l’opération, une « salle d’opération humanitaire » est mise en place à Tel Aviv pour gérer le transfert d’aide humanitaire et apporter une réponse au besoin d’aide logistique dont la population palestinienne avait besoin pendant l’opération. Simultanément, l’armée israélienne ordonne un cessez-le-feu quotidien de quelques heures afin de permettre à la population civile de Gaza d’acheter de la nourriture, du matériel, des médicaments et  du carburant.

Le 20ème jour de l’opération, un avion de combat de l’armée israélienne attaque un bâtiment à Jabaliya qui abrite les réunions des hauts dirigeants du Hamas, entre autres : Saïd Seyam, ministre de l’intérieur de l’organisation, et Salah Abou Jarrah, chef de l’appareil de sécurité intérieure. Cette attaque entraîne la mort du ministre de l’intérieur, et de nombreux terroristes sont blessés.

Des centaines de tunnels sont bombardés par l’aviation. Le point culminant de ces frappes aériennes est atteint lorsque l’Armée de l’Air détruit une centaine de tunnels en une journée seulement. A mesure que les forces terrestres progressent dans leur combat contre les infrastructures du Hamas,  on peut clairement distinguer une nouvelle tendance montrant que le nombre de tirs de roquettes sur le territoire israélien diminue.

Fin de l’opération après 22 jours de combats

 

Vingt-deux jours après le lancement de l’opération, la cabinet de sécurité israélien décide d’une cessation des hostilités dans la bande de Gaza.

La résolution rentre en vigueur à 2h du matin et le Général de Division Yoav Galant annonçe le redéploiement des forces israéliennes sur les différentes lignes de la bande de Gaza. Suite à cela, le Chef d’État-major Gabi Ashkenazi a rédigé une missive aux commandants et aux soldats de Tsahal, dans laquelle il écrit : « les objectifs fixés au début de l’opération ont été atteints dans leur intégralité. Les infrastructures et la structure même du Hamas ont été durement frappées, et ces nouvelles conditions changent considérablement la situation sécuritaire dans le sud de l’État d’Israël. »

Rapport Goldstone

Le rapport Goldstone publié en septembre 2009 affirmait que Tsahal a délibérément visé des civils de Gaza pendant l’Opération Plomb Durci et accusait le Hamas et Tsahal de crimes de guerre. Dès sa publication, ces accusations sont rejetées par l’armée israélienne.

Un an et demi après sa publication, le juge Goldstone a révisé sa position dans un éditorial pour le Washington Post, en affirmant que Tsahal n’avait pas mené une politique de ciblage des civils, contrairement au Hamas qui envoyait des roquettes à destination des centres de population civils israéliens.

Tsahal s’attache à opérer conformément au droit international, en particulier en ce qui concerne la protection des civils se trouvant dans les zones d’opération. Le Hamas pendant Plomb Durci utilisait régulièrement les civils de la bande de Gaza comme bouclier humain, en plaçant des caches d’armes à proximité des hôpitaux et des écoles.

Le 15 septembre 2009, une mission d’enquête créée pour enquêter sur les cas supposés de crimes de guerre durant l’opération militaire d’Israël dans la bande de Gaza à l’hiver 2008-2009. La mission, dirigée par le Juge sud-africain Richard Goldstone, présentait une analyse légale profondément biaisée et hautement problématique de la conduite israélienne avant et pendant l’opération.

Le 1er avril 2011, le Juge Goldstone a publié une tribune dans le Washington Post, « Réexaminer le Rapport Goldstone sur Israël et les Crimes de Guerre » dans laquelle il révisait dans une large mesure les positions-clés exprimées dans le rapport et présentait une nouvelle appréciation des activités de Tsahal pendant l’opération à Gaza.

Deux ans après la publication du rapport, Goldstone déclarait sans équivoque que la Mission d’Enquête ne disposait pas des informations pertinentes nécessaires pour tirer des conclusions fondées. Il reconnaissait la légitimité du processus d’enquête de Tsahal et condamnait le mépris flagrant du Hamas vis-à-vis du Droit des Conflits Armés étant donné qu’il continue à cibler des civils sans distinction dans ses tirs de roquettes et de mortiers.

Comme l’a déclaré le Juge Goldstone le 1er avri dernier, « Israël, comme n’importe quelle autre nation souveraine, a le droit et l’obligation à l’autodéfense et à la défense de ses citoyens contre les attaques de l’extérieur et de l’intérieur »

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