Le G20 se déclare contre la taxe sur les transactions financières
Les ministres des finances du G20 ont confirmé leur refus de voir appliquer le projet de taxe sur les transactions financières, dite taxe Tobin, au niveau international, lorsqu’ils se sont réunis samedi à Paris. La volonté européenne d'instaurer cette taxe au niveau international, largement soutenue par la France et l’Allemagne, a été contrée par les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l’Inde et le Brésil. Ainsi, si une taxe sur les transactions financières devait voir le jour, ce serait le cas uniquement en Europe. La Commission européenne avait proposé, fin septembre, que cette taxe entre en vigueur dès 2014 et s’applique à un champ très large de produits financiers, mais avec un taux plancher particulièrement bas : 0,1% sur les échanges d'actions et d'obligations et 0,01% sur les échanges de produits dérivés (cf. L'UE propose une taxe sur les transactions financières (Le Monde) ). Ce projet constitue une partie de la réponse aux pressions des membres du G20 sur les Européens concernant l’euro, et pour une zone euro forte. La Grande Bretagne, qui a s'est opposé à l'idée d'une taxe sur les transactions financières en raison de l'impact que cela pouvait avoir sur l'activité de sa place forte financière – la City – pourrait renouveler son refus en arguant, face aux réactions des membres du G20, qu'une taxe au niveau uniquement européen ne produirait que des effets négatifs sur l'activité financière européenne en faisant fuir les capitaux.
Voir également :
* Le bien-fondé d'une taxation sur les transactions financières, par Fondation Jean Jaurès (Le Monde)
* Taxer les flux financiers : une idée en vogue, un projet flou (Le Monde)