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Publié par ERASME

Le parlement iranien envisage à nouveau de convoquer le président Mahmoud Ahmadinejad pour l'interroger, de nombreux élus ayant signé à cette fin une motion qui pourrait aboutir à la destitution du chef de l'Etat, rapportent des médias lundi 31 octobre.

Moins d'une semaine après l'abandon d'un projet de convocation qui pesait depuis quatre mois sur Ahmadinejad, un nombre suffisant de parlementaires ont signé le document pour obliger le président à se présenter devant l'assemblée.

" Le projet d'interrogatoire d'Ahmadinejad revient avec de nouvelles signatures ", titre le quotidien Siasat-e Rouz qui, comme la plupart des journaux, accorde la place principale à ce développement montrant que les luttes politiques internes sont loin d'être réglées.

Le parlement à majorité conservatrice avait soulevé la possibilité d'une convocation exceptionnelle du président en juin, lorsque 100 de ses 290 membres avaient signé la motion en critiquant la politique d'Ahmadinejad, son attitude autoritaire et son irrespect envers le corps législatif.

Mais l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, avait lancé un appel à l'unité des différentes institutions nationales et le Conseil des gardiens du Majlis (parlement) avait suspendu le projet de convocation jusqu'à ce qu'un nombre suffisant d'élus aient retiré leur signature pour l'invalider.

Pour qu'elle prenne effet cette fois, il demeure nécessaire que le Conseil des gardiens transmette la motion au président.

Le conservateur Ali Motahari, adversaire de longue date d'Ahmadinejad, avait présenté sa démission au parlement pour dénoncer le refus de l'assemblée de délivrer la convocation.

Cette initiative semble avoir enhardi ses collègues et la motion a maintenant recueilli 74 signatures, selon le quotidien Sharq, soit une de plus que le nombre requis pour qu'elle soit valable.

" La suspension de la procédure par le Conseil des gardiens (...) avait irrité les élus ", a déclaré le parlementaire Sharif Hosseini, cité par l'agence de presse Fars.

Le parlement s'est souvent montré hostile à Ahmadinejad, mais il avait accentué la pression en avril lorsque le président a tenté de révoquer le ministre du Renseignement qui joue un rôle clé dans la supervision des élections - initiative qu'avait bloquée l'ayatollah Khamenei.

La frange dure du régime iranien accuse Ahmadinejad de se laisser influencer par des conseillers "déviants" censés chercher à limiter le rôle politique du clergé chiite. Elle accuse aussi certains de ses collaborateurs d'être impliqués dans une fraude bancaire portant sur 2,6 milliards de dollars et faisant toujours l'objet d'une enquête.

L'ayatollah Khamenei a indiqué ce mois-ci que l'Iran pourrait renoncer à l'élection du président au suffrage universel et le faire désigner par le parlement.

Mahmoud Ahmadinejad avait bénéficié du soutien de Khamenei lors de sa réélection controversée de juin 2009, mais les relations des deux hommes se sont dégradées en avril lorsque le guide suprême a refusé la démission du ministre du Renseignement que venait d'accepter le président.

 

Source : Reuters

 

 

 

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