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Publié par Patrice Cardot

Malgré la crise qui sévit, ou peut-être justement pour cette raison, les déclarations optimistes à l'égard de la zone euro se multiplient. C'est d'abord l'ancien président Valery Giscard d'Estaing qui est intraitable : "Il est totalement inexact de dire que l’euro est en danger. C’est absurde. L’euro peut être affaibli, mais personne ne peut sortir de la zone euro. C’est impossible. Imaginez qu’un pays décide de revenir à une monnaie nationale. Ses citoyens ne la voudraient pas. Que pourraient-ils bien faire avec une monnaie dévaluée de 40% ? Il n’y a pas d’espace pour une petite monnaie" [Le Parisien].
Même discours chez le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et celui de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Pour le premier, "l'euro n'est pas en crise, nous connaissons une crise dans la dette de certains Etats membres de la zone, mais ni l'euro en lui-même, ni la zone monétaire ne sont menacés dans leur existence" [AFP]. Des propos corroborés par le second : "Nous avons une monnaie qui est crédible, il n'y a pas de crise de l'euro en tant que monnaie". M. Trichet a annoncé hier que le principal taux de la BCE resterait à 1%, une manière de continuer à soutenir la croissance [Le Monde].
Enfin, c'est le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, bénéficiaire hier du Grand Prix de l'Economie 2010 décerné par Les Echos, qui a réitéré son optimisme sur la monnaie unique, qui selon lui restera stable.
Le même journal consacre un article aux efforts de convergence fiscale entre l'Allemagne et la France, qui se poursuivent difficilement. Pour le quotidien, seul un rapprochement sur l'impôt sur les sociétés a des chances d'aboutir. Le couple franco-allemand cherche à entraîner au moins cinq autres pays dans son sillage afin de constituer un "club" doté d'une assiette d'imposition similaire, par le biais d'une "coopération renforcée". Ce mécanisme est prévu par les traités mais reste encore peu utilisé. Cette coopération aurait vocation à être élargie par la suite au reste de l'Union. En revanche, sur les autres dossiers fiscaux, Les Echos n'identifient pas de rapprochement. Sur certains point, ils conduiraient même des politiques divergentes. "A défaut d'entente sur les chantiers prioritaires, les deux pays poursuivent leur travail d'analyse comparée", concluent-ils.
A noter enfin l'accord trouvé entre les institutions européennes pour la supervision des agences de notation. L'autorité de surveillance des marchés aurait le pouvoir de sanctionner une agence par une amende à hauteur de 20% de son chiffre d'affaires [Le Monde].

 

Source : http://lettres.touteleurope.eu/ 



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