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Publié par Patrice Cardot

Pour les besoins de l’analyse monétaire a été développé un concept de « quasi monnaie » constitué par des placements bancaires pratiquement immédiatement disponibles mais qui imposent un passage par un compte bancaire pour pouvoir être utilisés. Les opérations de liquidation pouvant être faites quasiment en temps réel, il n’est pas absurde de considérer que ces comptes sont quasi liquides et s’apparentent à la monnaie.

Les différents agrégats monétaires ont été définis sur une base statistique internationale.

M1 correspond à la monnaie fiduciaire (billets et pièces en circulation) détenue par les agents non financiers, plus les dépôts « à vue » (dans les banques et les caisses d'épargne). À fin juin 2008, en zone euro, M1 = 3 838 milliards d'euros

M2 = M1 + les dépôts à terme à moins de 2 ans et dépôts avec préavis de moins de 3 mois (tels les livrets A et bleu, CODEVI, compte d'épargne logement, livrets d'épargne populaire, livrets jeunes, etc). À fin juin 2008 en zone euro, M2 = 7 667 milliards d'euros.

M3 = M2 + les titres de pension, les titres de créance émis à moins de 2 ans (tels les obligations et les bons à moyen terme négociables, ainsi que les titres d'OPCVM et les instruments du marché monétaire (SICAV monétaires, certificats de dépôts, bons des institutions et sociétés financières). À fin juin 2008 en zone euro, M3 = 9 022 milliards d'euros.

M0 qui n'est plus guère utilisé (on parle plutôt de « base monétaire ») n'est pas un agrégat monétaire: il correspond à la monnaie émise par la banque centrale (billets + solde créditeurs des banques secondaires à la banque centrale). En 2005 en Europe, M0 = 514 milliards d'euros.

Ces chiffres sont à rapprocher du montant du PIB en Euroland (16 pays de la zone Euro) au 31 décembre 2009 : 9 534 milliards d'Euros.

Tout ce qui affecte la masse monétaire peut avoir un effet direct et massif sur l'activité « réelle ».

L’interprétation de ces agrégats est devenue complexe du fait des changements structurels qui se sont produits récemment et l’introduction dans les produits relevant normalement de M3 de nouveaux instruments financiers complexes comme les CDO (Debt Obligations).

Le ratio M1/PIB est passé de 0,40 en 1950 à 0,25 en 1982. Depuis il oscille autour de 0,25. Cette baisse traduit une meilleure gestion des trésoreries par les entreprises et par les particuliers qui placent de mieux en mieux leur solde de compte créditeurs. En revanche, si on prend la valeur absolue de M1 et qu’on retranche l’inflation on constate en général que pendant les récessions M1 se contracte et se dilate pendant les phases d’expansion, correspondant à une plus grande prise de risque et un accroissement de l’endettement par les agents économiques.

Le 23 mars 2006, la Réserve fédérale américaine a cessé de publier M3, considérant que cet indicateur « n’était pas utilisé ». La BCE continue à le faire même si Christian Noyer, l’actuel gouverneur de la Banque de France a précisé que l’introduction de nouveaux produits en changeait l’interprétation.

L’examen rétrospectif de M3 montre le gonflement de la bulle immobilière et le début de son renversement à fin 2007 qui allait précipiter le blocage puis la dégringolade des marchés financiers et des banques.

 

Source : Wikipedia

 

Cet article a été préalablement publié sur ce blog en avril 2011.

 

 

 

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