Manifestants grecs, fonctionnaires européens, même combat contre l'austérité ? (Touteleurope.eu)
L'adoption des dernières mesures d'austérité a débuté hier à Athènes. La réaction de la rue ne s'est pas fait attendre : dès
la nuit dernière, "des heurts ont opposé des policiers à des manifestants aux abords du Parlement. Des centaines de policiers anti-émeute, qui ont eu recours aux gaz lacrymogènes, ont affronté
matraque à la main et poursuivi des jeunes qui leur lançaient des pierres, ont saccagé des vitrines et mis le feu à certains bâtiments" [Le
Monde].
Le plan draconien a été approuvé par 154 des 155 députés du Pasok, parti du Premier ministre Georges Papandreou, plus une voix
de l'opposition. Ce sont aujourd'hui les modalités d'application de ce plan qui doivent être adoptées par le Parlement. Le vote de ce plan est requis "par l'Union européenne et le Fonds
monétaire international pour le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide, de 12 milliards d'euros, dans le cadre du plan d'aide de 110 milliards d'euros consenti à la Grèce en mai 2010"
[Reuters].
La situation était tendue hier soir, relate Reuters : "toute la journée, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d'Athènes tandis que les députés s'apprêtaient à voter. A la nuit tombée,
la situation s'est aggravée. Un député socialiste qui sortait du parlement escorté de cinq policiers a été violemment pris à partie par une vingtaine de manifestants".
Avec le mouvement des indignés, le rejet de l'austérité a pris une tournure européenne… jusque dans les institutions de
Bruxelles ? Les fonctionnaires européens menacent de faire grève après l'annonce par la Commission de son intention de réduire ses effectifs. "Ces quelque 50.000 privilégiés, jusqu'ici
remarquablement immunisés contre l'austérité, s'apprêtent à subir une remise en question sans précédent depuis un demi-siècle" indique Le
Figaro.
A l'origine de la grogne, une lettre signée par 11 Etats membres "dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'essentiel
de l'Europe du Nord" qui réclament "une réduction très substantielle des dépenses, incluant les salaires, les retraites et les avantages sociaux" [Le
Figaro].
Mais on peut douter que les fonctionnaires de la Commission arrivent à s'attirer l'empathie des citoyens de l'UE, comme le
souligne Euronews : "les revendications des fonctionnaires semblent difficiles à comprendre. Les fonctionnaires européens qui veulent conserver leur pouvoir d’achat,
des citoyens comme les autres ? Pas si sûr".
Source : www.touteleurope.eu