Sommet social tripartite (Bruxelles, 1er mars 2012)
Le sommet social tripartite sera consacré au "dialogue social en tant qu'instrument/outil indispensable au rétablissement de la croissance et de l'emploi". Le sommet social sera l'occasion d'un débat avec les partenaires sociaux sur l'importance des objectifs à atteindre dans l'UE en matière de croissance et d'emploi et en matière sociale, qui peuvent contribuer largement à une meilleure gouvernance de l'UE. La contribution du sommet social sera importante pour le Conseil européen qui, lors de sa réunion qui commencera plus tard dans l'après-midi, fournira des orientations pour les politiques économiques et les politiques de l'emploi dans les États membres, dans le cadre du semestre européen.
Il convient d'agir immédiatement et avec détermination pour améliorer les perspectives européennes de croissance et d'emploi, qui actuellement se dégradent. À cette fin, un ambitieux programme pour la croissance et l'emploi est mis en place; tous les efforts possibles seront déployés, avec tous les moyens financiers disponibles, en vue d'accroître la compétitivité, le niveau d'emploi et la cohésion sociale. Les efforts doivent être coordonnés aux niveaux européen et national, afin de faire régresser le chômage et d'accroître la participation des jeunes au marché du travail. Les États membres auront un rôle essentiel à jouer dans cette entreprise, et les partenaires sociaux y prendront une part active.
Les priorités de l'UE parmi les mesures visant à renforcer la croissance sont notamment les suivantes:
Ø Stimuler l'emploi, en particulier chez les jeunes: Plus de 23 millions de personnes sont aujourd'hui sans emploi en Europe. Nombre d'entre elles sont des jeunes. Avec la crise, les perspectives d'emploi se sont détériorées, la proportion de chômeurs de longue durée a augmenté et l'augmentation du nombre de postes vacants pour travailleurs non spécialisés révèle une inadéquation structurelle entre l'offre et la demande de main d'oeuvre. Il est urgent de prendre des mesures visant, entre autres,
- à faciliter la transition entre l'école et le monde du travail, à favoriser la dimension pratique de l'apprentissage, à encourager l'apprentissage tout au long de la vie,
- à réduire la segmentation du marché du travail,
- à réduire les coûts salariaux indirects pour encourager l'offre d'emploi,
- à supprimer les obstacles à la mobilité professionnelle et géographique,
- à promouvoir le travail indépendant et l'esprit d'entreprise, et
- à développer les secteurs à fort potentiel de création d'emploi (emplois "verts", secteur des "blouses blanches" et économie numérique).
Ø La modernisation des systèmes d'éducation et de formation doit devenir une priorité absolue. Il convient d'investir davantage dans des politiques d'éducation et de formation bien conçues et offrant un rapport coût/efficacité satisfaisant, en privilégiant celles qui permettent de répondre aux besoins du marché du travail, et de déployer des efforts pour lutter contre le décrochage scolaire; il convient aussi de prendre des mesures pour qu'un plus grand nombre de jeunes accèdent à l'enseignement supérieur et d'établir des systèmes efficaces de reconnaissance des qualifications et de l'expérience professionnelles.
Ø Relancer le financement de l'économie, et notamment des PME, qui sont le fer de lance de l'économie européenne. Les PME ont assuré 80 % de la création d'emplois en Europe au cours des cinq dernières années. En janvier, le Conseil européen est convenu de mieux mobiliser les fonds non encore affectés de l'UE en faveur du renforcement de la croissance et de la création d'emplois.
Les partenaires sociaux présenteront leur programme de travail 2012-2014 en ce qui concerne les réformes à entreprendre pour développer les politiques sociales, en mettant particulièrement l'accent sur l'emploi. Le programme de travail portera notamment sur des questions telles que l'emploi des jeunes, l'évolution du marché du travail, les besoins en termes de compétences dans le cadre de l'économie verte et de la participation des travailleurs âgés, l'égalité des chances et l'écart de rémunération.
BUSINESSEUROPE présentera le rapport de son groupe de travail sur les perspectives d'emploi des jeunes ainsi que des propositions concrètes relatives aux systèmes d'apprentissage et de formation en alternance.
Le CEEMET (organisation européenne représentant les intérêts des industries de la métallurgie, de l'ingénierie et de la technologie) présentera une étude sur les schémas d'emploi flexibles.
Toile de fond :
Le sommet social réunira les chefs d'État ou de gouvernement et les ministres de l'emploi danois, chypriote et irlandais, les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, le membre de la Commission chargé de l'emploi, ainsi que les présidents/secrétaires généraux des principales organisations d'employeurs et syndicales européennes. Les employeurs seront représentés par BusinessEurope et les syndicats, par la Confédération européenne des syndicats (CES).
Programme :
La réunion commencera à 9 h 30.
Une conférence de presse aura lieu à 12 h 30.
Les conférences de presse et les manifestations publiques peuvent être suivies par transmission vidéo à l'adresse suivante: http://video.consilium.europa.eu/
La transmission vidéo, téléchargeable en format "diffusion" (MPEG 4), sera accessible à l'adresse suivante: http://tvnewsroom.consilium.europa.eu