Tractations diplomatiques autour de la reconnaissance d'un Etat palestinien (Touteleurope.eu)
Le 23 septembre prochain, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas devrait déposer à l'ONU une demande d'adhésion
de la Palestine, lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation. Cette annonce a fait naître de fortes inquiétudes au sein de plusieurs pays.
Estimant que c'est un "droit légitime de demander l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU", le président de
l'Autorité palestinienne a provoqué de vives réactions, notamment au sein des membres du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU). En effet, les Etats-Unis ont
déjà averti qu'ils opposeraient leur veto à cette demande [Le Monde]. De
leur côté, les Russes ont annoncé, depuis plusieurs jours, leur intention de soutenir la demande palestinienne [Le Figaro].
La position européenne est plus complexe : trois Etats (France, Royaume-Uni, Allemagne) ont souligné qu'ils ne prendront pas "de
décision avant de voir la résolution palestinienne" [Le Monde]. La
haute-représentante de l'Union pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, s'active de son côté au sein des tractations diplomatiques actuelles sur la question. Hier, elle a rencontré la
secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton lors d'une conférence informelle, sur laquelle peu d'informations ont filtré. Les deux diplomates ont toutefois déclaré " qu'elles avaient discuté
'des moyens de progresser'" [Le Monde].
Les négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue d'aboutir à un accord de paix sont bloquées depuis un an. Les réunions
qui se sont déroulées hier aux Nations-Unies ont tenté de "remettre les deux parties à la table des négociations avant le 23 septembre" [Euronews].
Face à ces discussions diplomatiques, un sondage du BBC World Service souligne qu'une majorité de la population des pays du
monde est pour une reconnaissance d'un Etat palestinien : notamment 54 % de la population française, 20 % exprimant au contraire un avis négatif. En Allemagne et au Royaume-Uni, les pourcentages
se recoupent : 53% de la population est pour, 28 % contre en Allemagne et 26 % contre au Royaume-Uni. Aux Etats-Unis, l'écart se resserre : 45 % de la population est pour, et 36 % contre
[Le Figaro].