En images : Gaza désormais menacée de famine (lorientlejour.com)

Au quotidien, que vit un habitant de la bande de Gaza lorsqu'il cherche à se nourrir ?

L'Orient-Le Jour a rassemblé des photos témoignant d'une vie marquée par le rationnement et la faim.

A Rafah, des Palestiniens attendent devant une boulangerie pour acheter du pain, le 15 février 2024 (Photo Mohammed ABED / AFP)

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est jugée « catastrophique » par les organisations internationales encore présentes sur place qui tentent de faire entrer de l'aide dans l'enclave. Les denrées alimentaires et l'eau potable sont devenues « extrêmement rares » à Gaza, selon les agences des Nations unies qui s'inquiètent d'une « explosion » imminente du nombre de décès d'enfants.

Des ouvriers déchargent des sacs d'aide humanitaire entrant dans Gaza, le 17 février 2024 (Photo Said KHATIB / AFP)

Depuis le début de l'année 2024, les Nations unies n'ont reçu le feu vert israélien que pour 12 des 77 missions d'évaluation et d'assistance des besoins pour lesquelles elles ont demandé l'autorisation. Avant la guerre, environ 500 camions par jour entraient chargés de denrées diverses dans la bande de Gaza. Mais depuis, ce nombre dépasse rarement les 200, malgré d'énormes besoins.

Le 18 février dernier, une centaine d'Israéliens ont bloqué le passage de camions d'aide humanitaire dans la bande de Gaza dans le but, selon eux, de faire pression sur « l'ennemi ». Invoquant la situation des otages israéliens toujours détenus depuis le 7 octobre 2023 par le Hamas, ils ont ainsi empêché l'entrée de nourriture, de fioul et de médicaments dans l'enclave.

Des volontaires distribuent des rations de soupe de lentille à des Palestiniens déplacés à Rafah, le 18 février 2024 (Photo Said KHATIB / AFP)

Au moins 90% des enfants de moins de cinq ans à Gaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses, selon un rapport de l'Unicef, de l'Organisation mondiale de la santé et du Programme alimentaire mondial. « La faim et la maladie sont une combinaison mortelle », a déclaré un responsable des situations d'urgence au sein de l'OMS.

Un garçon palestinien déplacé avec sa ration de soupe de lentille, distribuée par des volontaires dans la ville de Rafah, le 18 février 2024 (Photo Said KHATIB / AFP)

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, le prix du kilo de tomates, lorsqu'il est disponible sur les marchés localement, a ainsi été multiplié par 20 pour passer à 50 shekels (14 dollars). Celui de la farine est quant à lui passé de 35 à 70 shekels (un peu plus de 19 dollars).

Un jeune garçon palestinien vend des tomates cerises sur un marché dans la ville de Rafah, le 18 février 2024 (Photo Said KHATIB / AFP)

Le Hamas a menacé la semaine dernière de quitter les pourparlers de trêve si une aide supplémentaire n'était pas rapidement acheminée dans la bande de Gaza : « Les négociations ne peuvent pas avoir lieu tant que la faim ronge le peuple palestinien. Le mouvement a l'intention de suspendre les négociations jusqu'à ce que l'aide soit apportée au nord de Gaza », a indiqué un dirigeant du mouvement palestinien.

Des déplacés palestiniens attendent pour recevoir de la nourriture distribuée par une école gouvernementale à Rafah, le 19 février 2024 (Photo Mohammed ABED / AFP)