Les actes des ministres israéliens d’extrême droite mènent à des sanctions américaines sans précédent

Dans un geste inédit, l’administration Biden a imposé des sanctions contre un bataillon de l’armée israélienne ainsi que des colons radicaux. Cette décision choc fait suite aux déclarations et actions controversées des ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, figures de proue de l’extrême droite au sein du gouvernement Netanyahu.

Selon des sources proches de la Maison Blanche, bien qu’une enquête sur les agissements du bataillon Netzah Yehuda ait été ouverte il y a deux ans après la mort suspecte d’un octogénaire américain, les propos incendiaires de Ben-Gvir et Smotrich ont été le déclencheur des sanctions.

Ces derniers n’ont eu de cesse de défendre, voire cautionner, les forces de l’ordre soupçonnées de violences illégales envers les Palestiniens. Le ministre des Finances Smotrich est allé jusqu’à faire pression sur les banques pour dégeler les comptes d’Israéliens visés par les Américains.

Pour Washington, ce « parrainage » politique remet en cause l’indépendance de la justice israélienne, pourtant argument phare de la diplomatie de Tel-Aviv contre toute ingérence extérieure. Un argument balayé par le ministre de la Défense Benny Gantz, qui a dénoncé une « double erreur » portant atteinte à la légitimité d’Israël.

Mais les sources de la presse israélienne laissent entendre que d’autres sanctions américaines sont à venir, visant cette fois des unités de police. Seuls les ministres de l’extrême droite seraient encore épargnés pour l’heure par une telle mesure.