Les indignés européens font entendre leurs voix à Bruxelles, Francfort, et dans plusieurs capitales européennes

Ce week-end aurait-il vu le passage à la réalité d’une nouvelle forme de manifestation, ou de participation citoyenne ?

Samedi 15 et dimanche 16 octobre ont été décrétés jours de manifestation des indignés dans toute l’Europe, et même dans le monde – les chiffres parlent de plus de 900 villes et 82 pays.

Au sein de l’Union européenne (UE), Berlin a rassemblé 8 000 indignés, alors que des manifestations à Rome ont rassemblé entre 100 000 et 200 000 personnes, et ont été accompagnées d’actes de violence.

Mais les manifestations ont dépassé les simples capitales européennes puisque les indignés étaient non seulement présents à Bruxelles, mais aussi à Francfort, au siège de la BCE. Un peu plus tôt dans la semaine, un groupe d’indignés s’était rendu au Parlement européen à Strasbourg.

Les indignés représentent aujourd’hui une multitude de voix et de tendances diverses agglomérées autour de quelques points de consensus : la dénonciation des abus d’une Europe trop financière, la volonté d’institutions plus démocratiques, allant de pair avec une meilleure attention aux citoyens, ceux-ci devant jouer un rôle accru dans la politique européenne. Tandis qu’un groupe d’indignés a été invité à s’exprimer devant le Parlement européen jeudi 13 octobre, le Commissaire à l’Emploi et aux Affaires sociales, Lazlo Andor, s’est déclaré prêt à écouter les indignés dans la mesure où ceux-ci présentaient leurs griefs de manière constructive.