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Publié par ERASME

Lors de l'édition 2010 du Forum de Paris dont le thème avait pour intitulé : " Les Etats-Unis, l'Europe et la Méditerranée " (pour en savoir plus : http://www.forumdeparis.org/presse/3/), Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République et chef de la mission UpM a dressé un état des lieux devant la presse de l'Union pour la Méditerranée.

Voici le résumé de cette intervention tel que le propose Nedra CHERIF (Sciences Po) sur le site du Forum de Paris :

" Près de deux ans après le sommet de juillet 2008 qui fonde l’Union pour la Méditerranée, Henri Guaino, conseiller spécial du Président de la République et concepteur de l’UpM fait le bilan du projet.

L’année passée, H. Guaino regrettait les doutes et les incertitudes de ceux qui refusaient de croire à ce projet. Un an après, tous les problèmes n’ont certes pas été résolus, ni les sceptiques entièrement convaincus, mais le projet se maintient, ce qui est déjà une réussite en soi compte tenu des difficultés rencontrées au cours de l’année passée. En effet, malgré la situation plus tendue que jamais au Proche-Orient, des réalisations ont vu le jour, dont la plus importante est l’établissement du Secrétariat général qui sera prochainement mis en place à Barcelone. Si le contexte actuel n’est pas le plus propice au dialogue, les projets se poursuivent malgré tout et même la crise de Gaza – durant laquelle aucun membre n’a demandé à quitter l’Union – a été surmontée, car tous les Méditerranéens sont convaincus, au-delà de la difficulté de ce projet, de l’intérêt qu’il représente pour chacun d’entre eux.

De même, la crise économique – qui pouvait représenter une opportunité pour l’UpM – n’a torpillé aucun projet et a au contraire révélé toute la pertinence de l’Union dans le monde de l’après-crise. En effet, alors que jusqu’à présent le monde était dominé par des visions à court terme, la situation actuelle exige de penser dans la durée. Or l’UpM représente un énorme potentiel de projets à long terme.

Certains de ces projets peuvent d’ailleurs être très longs, et pour cette raison l’UpM doit donc être pensée sur une durée de 5, 10 voire 20 ans. Parmi ces projets, celui qui avance le plus rapidement et a sans doute le plus de pertinence à la fois pour les rives nord et sud de la Méditerranée, est le projet solaire méditerranéen. Certes, tous les projets n’impliquent pas nécessairement les entreprises, mais requièrent en revanche l’investissement des États : c’est le cas notamment du projet de dépollution de la Méditerranée ou encore de la stratégie de l’eau, et peut-être bientôt également de la politique alimentaire (avec la volonté d’allier à la réforme de la PAC un projet de marché agricole méditerranéen).

Guaino regrette toutefois le manque d’intérêt des journalistes – et donc également la connaissance limitée du grand public – pour ces projets, malgré ses tentatives répétées pour les y intéresser, et alors que le projet solaire méditerranéen représente, par exemple, plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Finalement, malgré les nombreux acquis en l’espace de deux ans, il reste encore beaucoup à faire.

D’autant plus que l’UpM est confrontée à une difficulté propre à toute organisation régionale, à savoir que plus les États membres sont nombreux et interdépendants, plus la construction de l’Union et la réalisation des projets est difficile. En outre, le poids du conflit proche-oriental continue de peser sur l’Union, empêchant toute rencontre des ministres des Affaires étrangères. L’essentiel du projet est donc porté par les chefs d’État et de gouvernement, qui se réunissent tous les deux ans. D’où l’importance du prochain sommet de Barcelone prévu en juin et la nécessité de la participation de tous les chefs d’État et de gouvernement. En effet, si certains font le choix de ne pas venir – ce qui, dans le contexte actuel est tout à fait possible – on ne redonnera pas d’impulsion politique au processus et « il ne se passera

rien, on ne décidera de rien ».

 

 

 

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