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Publié par ERASME

Les questions de politique étrangère ont dominé la fin du dernier Conseil européen de l’année. La France estime avoir obtenu des avancées significatives sur le financement des opérations extérieures.  

 

Pas de financements européens pour l’intervention de la France en Centrafrique (RCA), mais la porte reste ouverte au lancement d’une mission de l’UE dans le pays, en soutien de l’opération française lancée en urgence début décembre.

A l’issue du Conseil européen consacré à la défense le 20 décembre à Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement se sont entendus pour réfléchir à la pertinence et la forme d’une action européenne en RCA. Une décision sera prise à l’occasion d’un conseil des ministres des Affaires étrangères le 20 janvier 2014, alors que de nouveaux heurts ont éclaté à Bangui dans la nuit.

Dans ses conclusions, le Conseil « affirme la disponibilité de l'UE à examiner l'utilisation des instruments pertinents pour contribuer aux efforts en cours visant à la stabilisation du pays, y compris dans le cadre de la Politique de Sécurité et de défense commune, dans ses deux dimensions militaire et civile ».

La charge a échu à  la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères Catherine Ashton, qui devra présenter une proposition pour prise de décision dès janvier 2014. Un délai « particulièrement court », selon Paris.

Un compromis dont s’est félicité le président François Hollande. « Ce matin, il s’agissait d’obtenir le soutien unanime des États membres sur l’opération lancée en Centrafrique, nous l’avons eu » a affirmé le Président. « Je considère que mes demandes ont été largement satisfaites », a-t-il poursuivi.  

En effet, dès la première journée de travail, François Hollande avait annoncé avoir obtenu une révision du mécanisme de financement des opérations extérieures de l’UE, une demande centrale de son agenda. Cette dernière devra intervenir au cours du premier semestre 2014, sur la base de propositions de Catherine Ashton.

L’intervention française a d’ailleurs été officiellement saluée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. « L’intervention de la France a permis d'éviter le désastre d'une guerre civile, voire même peut-être un génocide » a-t-il rappelé.

Mais si les soutiens politiques à l’intervention n’ont pas manqué, les États membres sont restés plus prudents sur leur volonté d’intervention aux côtés de la France.  

A l’issue du sommet, la chancelière allemande a coupé court à toute possibilité d’envoi de troupe allemande en Centrafrique. « J’ai dit au président français que nous n’enverrions pas  de troupes. Nous devons toujours discuter au sujet des types de soutien nous pouvons apportez » a détaillé Angela Merkel ;

Au rang des pays disposés à participer directement à l’opération en Centrafrique, on compte, la Pologne « qui a donné un accord de principe » a affirmé, François Hollande, ainsi que la Belgique et l’Estonie sur certaines actions.

Mais le renvoi de la question de l’intervention sous bannière européenne au prochain conseil des affaires étrangères en janvier 2014 devrait repousser d’autant toute décision définitive de ces pays.

Source : http://www.euractiv.fr/avenir-europe/la-france-sauve-la-face-sur-la-c-news-532551

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