Plus d'Europe pour sortir de la crise, selon Angela Merkel (Touteleurope.eu)
Le discours prononcé par Angela Merkel à l'occasion de l'ouverture du Forum économique mondial, qui
a débuté hier soir à Davos, a été l'occasion pour la chancelière allemande de plaider en faveur d'une Europe plus fédérale. Ce forum, qui se déroule en Suisse, est l'occasion pour des
économistes, politologues, sociologues et historiens du monde entier de se pencher sur les maux du capitalisme, et bien sûr de la crise européenne, dont l'ensemble de l'économie mondiale
appréhende les conséquences.
La réponse apportée par la chancelière pour regagner la confiance des marchés est que "Nous devons être prêts à oser plus d'Europe". Elle a exposé sa vision à long terme d'une Union européenne
plus fédérale, dans laquelle elle voit la plupart des Etats membres adopter l'euro, nous explique Reuters. Elle a
insisté sur la nécessité de regagner la confiance des investisseurs, en mettant en œuvre de manière plus rigoureuse les règles budgétaires et en appliquant des réformes susceptibles de rendre
l'économie plus compétitive.
Pour Angela Merkel, une des solutions pour résoudre la crise consiste pour les pays européens à réformer leur marché du travail. Il faut "regarder les expériences qui ont été suivies en Europe",
où elle prend pour modèle la Suède.
La chancelière pense également que ce fédéralisme doit passer par une redéfinition de l’équilibre institutionnel : "Au fil d'un long processus, nous transférerons davantage de compétences à la
Commission, qui fonctionnera alors comme un gouvernement européen pour les compétences européennes. Cela implique un Parlement fort. Le Conseil qui réunit les chefs de gouvernement formera pour
ainsi dire la deuxième chambre. Pour finir, nous avons la Cour européenne de justice comme cour suprême."
Angela Merkel s'est également exprimée sur la proposition de la Directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde, qui a appelé à renflouer les fonds d'urgence à
disposition de la zone euro, afin qu'ils puissent atteindre mille milliards d'euros, nous rapporte Euractiv. Pour Angela
Merkel " Certains veulent croire que l'Allemagne est forte financièrement. On a toujours défendu l'euro, mais ce qu'on ne veut pas, c'est se retrouver dans une situation où on ne pourrait
réaliser nos obligations". D'après Le
Figaro, Berlin ne veut pas prendre d'engagements qui conduiraient à lui faire perdre son triple A auprès des agences de notations.
Voir également :
* Nicolas Sarkozy rêve d’une Europe sans Commission européenne, par Fabien Cazenave
* Union européenne : Semestre européen - Examen annuel de la croissance
* Andrew Duff launches Convention Agenda