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Un 14 Juillet assombri par de nouveaux décès de militaires français en Afghanistan
La question de la sécurité des forces françaises en Afghanistan a pris le pas jeudi sur les festivités du 14-Juillet, alors qu'un nouveau soldat a trouvé la mort dans le pays. Ce décès s'ajoute à celui des cinq militaires français tués la veille dans un attentat dans la vallée de Kapisa.
Il porte à 70 le nombre de soldats français tués en Afghanistan depuis le début de l'intervention internationale en 2001.
Une réunion de crise présidée par Nicolas Sarkozy a été organisée à l'Elysée à midi, afin d'organiser "les nouvelles conditions de sécurité" des forces françaises en Afghanistan. Les conclusions de cette réunion devaient être présentées par le ministre de la Défense Gérard Longuet et le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, jeudi en fin d'après-midi lors d'une conférence de presse.
L'Elysée a annoncé jeudi la mort d'un nouveau soldat français, un commando de marine, au cours d'un "accrochage" avec des insurgés dans la vallée d'Alasay. "Il participait avec les policiers afghans à une opération de contrôle de zone lorsque son groupe a été pris à partie par des insurgés. Il a été touché par un tir d'arme légère", a précisé la présidence dans un communiqué.
Après avoir assisté au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Elysées, le chef de l'Etat a confirmé le calendrier de retrait des troupes françaises en Afghanistan, qui "commencera dès cette année et s'étalera jusqu'à 2013". "Ce calendrier de retrait doit être fait d'une façon concertée, organisée avec nos alliés et en accord avec les Afghans qui vont prendre en main la sécurité de leur pays", a-t-il ajouté.
Auparavant, Nicolas Sarkozy s'était rendu à l'hôpital militaire de Percy, où il a rencontré des soldats blessés en Afghanistan. "Nous sommes maintenant davantage face à des actions de type terroriste que seulement des actions militaires", a constaté le chef de l'Etat à l'issue de cette visite. "Il y a donc un nouveau contexte, et face à ce nouveau contexte il faut de nouvelles mesures de sécurité".
Concernant l'attentat qui a fait cinq morts et quatre blessés parmi les soldats français mercredi dans la province de Kapisa (nord-est), l'amiral Guillaud a déclaré jeudi matin sur Europe-1 qu'il était "possible si ce n'est probable" que cette attaque ait été commise par "des étrangers, des non-Afghans (...) entraînés à l'extérieur du territoire et introduits dans le territoire pour faire le maximum de victimes possibles, y compris dans la population".
Mardi, Nicolas Sarkozy s'était rendu en visite surprise en Afghanistan, où il avait déjà confirmé le calendrier de retrait des troupes françaises, soit le départ de 1.000 hommes d'ici fin 2012, et de la totalité des forces combattantes avant 2014.
Environ 4.000 soldats français sont actuellement déployés en Afghanistan, la plupart dans l'est du pays.
Voir également sur ce blog :
* Du Chemin des Dames à Kaboul : la même erreur stratégique - première partie -
* Du Chemin des Dames à Kaboul : la même erreur stratégique - seconde partie -
* Sarkozy en Afghanistan: "Il faut savoir finir une guerre"