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Publié par Jean Poche

La réforme des régulations prudentielles est incontestable. Elle est nécessaire pour prévenir de nouvelles crises systémiques. Les orientations prises récemment dans ce domaine, notamment par le Comité de Bâle (ratios de liquidité…), soulèvent toutefois des inquiétudes fortes de la part des entreprises.

Les nouvelles exigences en matière de régulations micro et macro-prudentielles sont « gourmandes » en capitaux et impliqueraient des conséquences négatives sur le financement des entreprises :

  •  * Globalement une raréfaction des ressources longues (le financement de la dette des Etats, moins risqué, évincerait par ailleurs le financement du secteur privé), ce qui augmentera le coût d’accès aux capitaux (taux d’intérêt) et découragera par conséquent l’investissement privé 
  •  * Le crédit bancaire (court et long terme) sera plus difficile à obtenir et plus cher, avec un fort risque de réduction 
  • Les assureurs devraient procéder à une révision assez drastique de leurs stratégies d’investissements, avec des réductions importantes de leurs investissements en actions et en titres de dette longs des entreprises 
  •  * Le modèle actuel de transformation par les établissements financiers des dépôts en financements longs pour les agents économiques et très particulièrement les entreprises se trouvera bouleversé ; il faudra trouver d’autres moyens de transformer les maturités pour satisfaire les besoins de financement à long terme des agents économiques non financiers
  •  * Du fait des schémas d’implémentation des réformes plus larges et plus strictes en Europe que dans le reste du monde, les conditions de financement des entreprises françaises et européennes seront plus dégradées que celles de leurs concurrentes dans les pays tiers et très particulièrement outre-Atlantique (distorsion de concurrence)

Plus globalement, et potentiellement plus dommageable, ces mêmes exigences pourraient affecter le « financement du risque », ce qui se traduira le cas échéant par une pénalisation inévitable de la croissance économique mondiale.

Il faudra donc veiller à ce que les normes prudentielles qui seront mises en œuvre dans le cadre de Bâle 3 et des réglementations assurantielles soient « équilibrées ». Le MEDEF et BusinessEurope ont fait des propositions en ce sens.

Pour en savoir plus :

>> Télécharger les propositions du MEDEF et de BusinessEurope en français

>> Télécharger les propositions du MEDEF et de BusinessEurope en anglais

 

Source : http://www.medef.com/nc/medef-tv/actualites/detail/article/bale-3-solvabilite-2-quel-impact-sur-le-financement-des-entreprises-europeennes.html

 

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