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Publié par Paul Auster

Le 25 septembre 2008, Nicolas Sarkozy avait promis de « moraliser le capitalisme financier ». Trois ans plus tard, on recense quelques progrès, mais les avancées sont plus maigres que le président ne l’espérait.
IL AVAIT DIT : « Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d’abus. »
Après la crise de 2008, devant la polémique provoquée par les « rémunérations extravagantes » — terme maintes fois utilisé par Nicolas Sarkozy —, l’Etat a tenté d’encadrer ces pratiques. Les patrons des banques et entreprises ayant reçu une aide publique ont dû renoncer aux stock-options et accepter que leur rémunération variable soit encadrée, le temps qu’ils remboursent les prêts octroyés par l’Etat. La polémique a rebondi à l’été 2009, quand on apprit que BNP-Paribas s’apprêtait à verser 1 Md€ à ses traders. Le gouvernement décida de mettre en œuvre une taxe sur les bonus des opérateurs de marché. D’un taux de 50% des sommes distribuées au-delà de 27500 € par salarié, celle-ci a rapporté près de 360 M€. « Exceptionnelle », cette taxe n’aura vécu qu’un an. Depuis, les bonus ont repris de plus belle, le gouvernement ayant obtenu, toutefois, qu’ils soient étalés dans le temps et plus versés exclusivement en cash.

IL AVAIT DIT : « Il faudra bien se poser des questions qui fâchent, celle des paradis fiscaux… »
Le chef de l’Etat n’a cessé de fustiger ces trous noirs de la finance. Depuis avril 2009, le gouvernement français — un des rares sur l’échiquier international — a multiplié les accords d’échange d’informations avec 27 paradis fiscaux (Liechtenstein, Bahamas, Andorre, etc.). Neuf conventions ont été paraphées, avec le Luxembourg et la Suisse notamment. Mais la plupart des pays renâclent à révéler l’identité de contribuables soupçonnés de fraudes.
IL AVAIT DIT : « L’idée de la toute-puissance des marchés était une idée folle. »
A Toulon en 2008, Sarkozy expliquait que les marchés financiers n’avaient pas à dicter leur loi aux Etats. « On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation », fulminait-il. Une déclaration restée sans suite, puisque ce sont ces acteurs de marché qui ont précipité la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Paris s’est rendu à l’évidence. François Fillon n’a-t-il pas reconnu que les deux plans de rigueur présentés en août et novembre n’avaient d’autre objectif que de permettre à la France de conserver son fameux triple A ? Bref, de rassurer les marchés.

Source : http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/sarkozy-le-bilan-mitige-du-discours-de-2008-a-toulon-01-12-2011-1747303.php

 

Voir le discours de Nicolas Sarkozy du 25 septembre 2008 : http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2008/discours-de-m-le-president-de-la-republique-a.2096.html

 

Voir également : Nicolas Sarkozy, les 15 chiffres de l'échec

 

 

 

 

 

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